Tschäggättä - Une tradition du Lötschental
J’ai eu la chance d’être invité par Lionel, un gars de la région du Lötschental pour le traditionnel carnaval. Cela n’a absolument rien à voir avec ce qui se passe à Monthey ou Evolène.
Pour poser le contexte, la vallée est habituellement très calme, les traditions sont encore bien ancrées et la langue est difficilement compréhensible. Mais pourtant, entre le 3 février, lendemain de la fête et de la Purification de la Vierge et le Mardi gras à minuit, les Tschäggättä sortent de leurs tanières pour piller les réserves de nourriture, casser ce qu’ils trouvaient sur leur passage ou encore régler quelques comptes de manière totalement anonyme. Avec le temps les pillages et la casse cessèrent, pas les règlements de compte.
Pour poser le contexte, la vallée est habituellement très calme, les traditions sont encore bien ancrées et la langue est difficilement compréhensible. Mais pourtant, entre le 3 février, lendemain de la fête et de la Purification de la Vierge et le Mardi gras à minuit, les Tschäggättä sortent de leurs tanières pour piller les réserves de nourriture, casser ce qu’ils trouvaient sur leur passage ou encore régler quelques comptes de manière totalement anonyme. Avec le temps les pillages et la casse cessèrent, pas les règlements de compte.
Aujourd’hui, ces hommes masqués au bois d’arolle portant des peaux de chèvres ou de moutons avec leur cloche suspendue à la ceinture poursuivent les femmes et les enfants pour leur passer un savon avec de la neige afin de ne pas heurter les sensibilités urbaines. D’ailleurs en en 1966, le curé de Wiler organise le 1er défilé le samedi après-midi qui suit le Jeudi gras et s’achève avec un concours qui récompense les plus belles Tschäggättä afin de canaliser ses hommes venus d’un autre monde.
Canaliser dans ce cortège, réduits à mimer les poursuites et les gestes brutaux tolérés autrefois, les jeunes de la vallée n’hésite pas à déclencher une offensive contre cet encadrement qui menace la vitalité de cette pratique carnavalesque. Ils décident donc de se rassembler le Jeudi gras à Blatten et de descendre en courant, la nuit venue, jusqu’à Ferden en déclenchant sur leur passage un vacarme d’enfer.
Le reste du temps, les Tschäggättä ne défilent pas en cortège, ils sont soit en groupe, soit solitaire et surgissent là où on ne les attends pas afin d’inspirer aux écoliers, aux filles et aux touristes un certains respect et une certaine crainte.
Canaliser dans ce cortège, réduits à mimer les poursuites et les gestes brutaux tolérés autrefois, les jeunes de la vallée n’hésite pas à déclencher une offensive contre cet encadrement qui menace la vitalité de cette pratique carnavalesque. Ils décident donc de se rassembler le Jeudi gras à Blatten et de descendre en courant, la nuit venue, jusqu’à Ferden en déclenchant sur leur passage un vacarme d’enfer.
Le reste du temps, les Tschäggättä ne défilent pas en cortège, ils sont soit en groupe, soit solitaire et surgissent là où on ne les attends pas afin d’inspirer aux écoliers, aux filles et aux touristes un certains respect et une certaine crainte.
Afin de rester parfaitement anonyme durant toute la période du carnaval, chaque Tschäggättä possède une collection de plusieurs masques afin de ne pas sortir deux soirs de suite avec le même masque. Ils sont également habillés avec sac de jute ou des pantalons militaires à l’envers et de vieilles chaussures. La démarche est également différente afin de ne pas de faire reconnaître par ses voisins.
Pour communiquer avec eux, il suffit de grogner, car ils ne parlent pas d’autres langues…
D’ailleurs un Tschäggättä qui rentre dans un bar, grogne très fort, frappe le bar, prend le temps de « chatouiller » les clients pendant que le serveur lui offre une bière bien fraîche – il n’a pas trop le choix d’ailleurs.
Cette tradition vraiment ancrée dans la région vaut la peine d’être vue et vécue.
Pour communiquer avec eux, il suffit de grogner, car ils ne parlent pas d’autres langues…
D’ailleurs un Tschäggättä qui rentre dans un bar, grogne très fort, frappe le bar, prend le temps de « chatouiller » les clients pendant que le serveur lui offre une bière bien fraîche – il n’a pas trop le choix d’ailleurs.
Cette tradition vraiment ancrée dans la région vaut la peine d’être vue et vécue.
Galerie d'images et de vidéos
|
|
|
|